mercredi 28 octobre 2009

Pauvre Cinéman : Paris-Normandie - le navet de la semaine ou du mois ?

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Cinéma: Pauvre Cinéman

Geneviève Cheval | 28 octobre 2009 |  Tags , , Poster un Commentaire | twitter-icon

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Cinéman 2Yann Moix a pu séduire les fans de Benoît Poelvoorde et de Claude François avec son Podium, mais son Cinéman – qui aurait dû séduire les amoureux de cinéma –, ne trouvera son public que parmi les plus fidèles du comique normand, Franck Dubosc. Et pourtant l’idée de départ est excellente: faire voyager un personnage dans les plus grands films de l’histoire du cinéma. Une sorte de Rose pourpre du Caire de Woody Allen, à l’envers: ici ce n’est pas le héros qui sort de l’écran pour entrer dans la vie réelle, mais un professeur de maths timide et coincé qui passe de film en film pour secourir l’héroïne enlevée par le méchant.
Ce concept original permet ainsi à Franck Dubosc de tenir plusieurs rôles et de devenir le temps d’une scène le héros de films d’aventures (Tarzan de Kevin Lima, Chris Buck; Robin des bois, de Michael Curtiz et William Keighley), de films de capes et d’épées (Les Duellistes de Ridley Scott, Zorro de Fred Niblo), d’un film d’époque (Barry Lindon de Stanley Kubrick), d’un western (Pour une poignée de dollars de Sergio Leone)…
Voici donc Franck Dubosc qui endosse à merveille le poncho de Clint Eastwood, le masque de Douglas Fairbanks, le slip panthère de Tony Goldwyn, le collant d’Errol Flynn, qui porte la coupe iroquois de De Niro dans Taxi driver, qui danse avec Sissi, assiste au concert de la comtesse Lindon…

Sur le papier, la proposition est alléchante mais comme le scénario veut que le héros reste dans toutes les situations ce prof de maths maladroit aux allures de Franck Dubosc, on voit du Franck Dubosc partout, on entend du Franck Dubosc tout le temps. Sauf à l’un des meilleurs moments du film, lorsque qu’il redonne vie à Harold Lloyd dans Monte là-dessus, film muet, forcément sans dialogue – dialogues qui n’ont aucune valeur ajoutée dans Cinéman. L’acteur normand est alors parfait, cocasse, fragile, touchant. Comme on l’aime. Mais en sortant du cinéma, on a le blues et ses fans vont attendre Camping 2 avec encore plus d’impatience.
De Yann Moix (France, 1 h30) avec Franck Dubosc, Lucy Gordon, Pierre-François Martin-Laval, Pierre Richard…

Lire l’interview de Franck Dubosc et le compte rendu de l’avant première de Cineman

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