Le ministre de l'Intérieur a annoncé deux décisions de plus visant des musulmans extrémistes installés sur le territoire français.
Lors d'un déplacement à Mantes-la-Jolie, il a été question de l'expulsion d'un imam accusé d'avoir appelé à "fouetter à mort" les femmes adultères et de la dissolution d'un groupuscule, Forsane Alizza, qui a mené des actions contre la loi sur le voile intégral.
Ces actes peuvent paraître anti islam. Le Ministre a donc été interrogé. Comme on lui reprochait de ne pas aimer l'Islam, il s'est expliqué. "C'est tout à fait faux. Mon devoir de ministre c'est de faire respecter et la Constitution et la loi de la République qui protègent toutes les religions et toutes les convictions religieuses". Pourtant, Claude Guéant se penche de près sur la question musulmane depuis son entrée en fonction.
Dans un entretien accordé au journal Le Monde, Claude Guéant veut en finir avec les nombreuses polémiques sur des questions religieuses. "Je ne méconnais pas les difficultés qui ont pu survenir et le sentiment de malaise que certains musulmans ont pu rencontrer lors de ces débats.[...] Je ne veux pas que ce thème soit un sujet d'empoignades. Et, si ce devait être le cas, cela ne viendra certainement pas de notre formation politique", a-t-il dit alors.
Pourtant, il a multiplié les maladresses.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/01/02/l-islam-ne-doit-pas-etre-un-sujet-d-empoignades-en-2012_1624725_3224.html
4 avril 2011. "L'accroissement du nombre de musulmans pose problème" : une formule malheureuse. On lui pose une question sur les prières de rue lors d'un déplacement à Nantes. "En 1905, il y avait très peu de musulmans en France, aujourd'hui il y en a entre 5 et 10 millions". Evidemment, il y a plus de musulmans qu'en 1905, et le nombre de mosquée ne suit pas, où alors elles sont assez grandes et nombreuses, mais pas dans certains quartiers. Bref, formuler la phrase sans y mettre tout de suite pose problème, aussi bien aux musulmans, mal aimés de la République et forts susceptibles, qu'aux adversaires de Guéant, peraonnage fort peu sympqthique, qui ne se gênent pas pour crier haro sur le baudet.
Ses propos sont jugés "islamophobes" par le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP). La plainte pour «incitation à la discrimination raciale» déposée par SOS Racisme sera classée sans suite.
21 mars 2011. "Heureusement, le président a pris la tête de la croisade". Parler de Croisades à propos de la guerre en Libye... c'était particulièrement maladroit. Cela reprend la rhétorique de Khadafi lui-même, qui parle de Croisés à propos de la coalition.
17 mars 2011. "Les Français ont le sentiment de n'être plus chez eux". On est dans l'émotionnel et l'irrationnel, et Guéant cautionne, mieux, entretient, ce "sentiment de ne plus être chez soi". Que fait-il, au fait, pour y rémédier ? Cherche-t-il à faire diminuer le sentiment d'insécurité ? Met-il en place des mesures pour le rapprochement entre les générations, les cultures, ou pour améliorer les relations de voisinages ? Non, je ne dis pas ça pour rire, on pourrait très bien l'envisager. mais il faut de l'argent et laa volonté.
Naturellement, Marine Le Pen fera "faire une carte d'adhérent de prestige" au ministre de l'Intérieur.
Je ne pense pas que Guéant soit raciste. Je le crois juste porté sur la démagogie, vue la mission qui lui a été confiée ; et puis, comme tous les Français d'un certain âge, il ne se sent pas à l'aise dans le monde moderne, il se sent décalé, mais lui, il a le pouvoir pour oublier ce décalage, ou au contraire, le justifier : c'est le monde moderne, la jeunesse, le mélange, l'inculture de jeunes que l'on ne sait plus comment instruire, avec des profs épuisés, qui ont tort. Lui, dans sa tour d'ivoire, il a raison.
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