Sarkozy attaque Hollande
Ce qui est logique. Que dit-il ?
Cela a eu lieu lors du petit déjeuner hebdomadaire de la majorité à l'Elysée. Il l'a accusé d'avoir lancé une « attaque absolument sans précédent contre les classes moyennes ».
Ces propos ont été relayé à l'Assemblée par le président du groupe UMP Christian Jacob :
« L'indexation des prix du gaz et de l'électricité sur le revenu, c'est le summum, même Georges Marchais n'y avait pas pensé. C'est un coup de matraque et de massue sur les classes moyennes. »
Ensuite, c'est Xavier Bertrand qui a pris le relais (toujours à l'Assemblée) : il s'est intéressé à la progressivité de la CSG envisagée par le candidat PS : « La cible fiscale de François Hollande et des socialistes, c'est les classes moyennes ! » .
Puis, c'est François Fillon qui s'y est collé, face au groupe UMP, à huis clos : il est « assez criminel » d'avoir » « recours au bouc émissaire » en désignant la finance comme adversaire.
Face à ces réactions, en retour, les réactions socialistes :
D'abord, celle de François Hollande lui même, à sa descente d'avion, car il s'est déplacé à Toulon : si un candidat (a-t-il dit) "veut s'exprimer, qu'il le fasse directement. Les classes moyennes n'ont rien reçu depuis cinq ans. Ce ne sont pas elles qui ont été bénéficiaires du bouclier fiscal, des avantages qui ont été donnés aux plus gros contribuables. Ce ne sont pas elles qui ont eu les niches fiscales qui permettent d'échapper à l'impôt. Ce sont elles qui payent toujours davantage de taxes, de contributions, de prélèvements. Mais je ne veux pas être dans la polémique, ce qui m'intéresse ce n'est plus le passé, c'est de donner une espérance aux classes moyennes qui doivent être pleinement confortées notamment par l'école.
Autres réactions :
« La majorité, Nicolas Sarkozy en tête, réagit de manière outrancière, dit Bernard Cazeneuve, porte-parole de François Hollande. La droite est dans une campagne d'outrance de peur car elle ne suscite plus l'espoir. Nous n'avons manifestement pas la même conception des classes moyennes. La tranche d'impôt sur le revenu supplémentaire à 45 % que nous proposons ne concernant que les gens gagnant plus de 150.000 euros par part ! »
Le député Michel Sapin, en charge du projet de François Hollande, précise que la progressivité « se fera en fonction de la consommation et non du revenu des consommateurs ».